La biodiversité du point de vue des entreprises - La dépendance directe au monde vivant selon les secteurs d’activité

 

« Le groupe de travail IFB - Orée a sollicité des étudiants pour tester une méthodologie permettant de classer les différentes branches d’activité[1], selon la Nomenclature des Activités Françaises du site de l’INSEE, en fonction de leur dépendance directe au monde vivant. Une branche d’activité regroupe des unités de production homogènes, qui fabriquent des produits ou rendent des services appartenant au même item de la nomenclature d’activité économique considérée. La méthode utilisée visait à être simple pour sensibiliser les entreprises et initier une démarche de recherche participative.

 

Choix des critères

Pour analyser les liens directs de dépendance entre les branches d’activité et le monde vivant, le groupe de travail a sélectionné quatre critères d’évaluation :

  • La matière première émanant du monde vivant intégré dans la fabrication des produits et la fourniture des services de la branche d’activité,  comme le coton pour fabriquer des vêtements.
  • La technologie liée au monde vivant et utilisée au niveau de la branche d’activité pour fabriquer les produits ou fournir des services, à l’image de la fermentation lactique pour les yaourts et la fermentation alcoolique pour le pain.
  • Les impacts sur le monde vivant liés aux activités de la branche. Seuls les impacts directs sont analysés à ce stade, comme la destruction des milieux pour leur exploitation.
  • La part du chiffre d’affaires liée à la biodiversité, résultant des critères précédents.

 

Évaluation des liens entre critères et branchesd’activité

Pour chacune des branches d’activité, une évaluation a été réalisée indépendamment par chacun des étudiants. Le lien vis-à-vis du monde vivant, chiffré en pourcentage, a été estimé pour chacun des quatre critères sélectionnés : “matière première”, “technologie”, “impacts” et “chiffre d’affaires”. Après avoir rassemblé l’ensemble des évaluations dans un tableau Excel, une moyenne et un écart-type des pourcentages ont été calculés afin de déceler les variations importantes entre étudiants. Les différentes branches d’activité ont ensuite été classées par écart-type croissant afin d’évaluer la cohérence des notations. En cas de forte divergence entre les différents pourcentages, les évaluations ont été discutées et la moyenne réajustée. Deux analyses complémentaires des branches d’activité ont été effectuées :

  • Une analyse par critère.
  • Une analyse combinée pour les quatre critères.

 

Analyse par critèreUn classement par moyenne pour chacun des critères permet d’identifier les branches d’activité aux dépendances directes les plus importantes vis-à-vis de la biodiversité.

 

 

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[1]Travail réalisé en 2006 par quatre étudiants du Master SGE - Alloin J.P., Biasini B., Lecomte A. et Pilon M., encadrés par Béatrice Bellini, Nadia Loury, Michel Trommetter et Jacques Weber.